lundi 23 mai 2022

AG du 29 avril 2022 à LIFFOL

 

Compte rendu AG 2022

L’assemblée générale ordinaire du CGPJ s’est tenue le vendredi 29 avril à Liffol le Grand

1)       Le rapport moral est présenté par le Président qui souligne la particularité de l’année écoulée avec le COVID et les restrictions sanitaires.



 

2)       Le rapport d’activités.

Ø  L’exposition sur 1870 est prête. Il reste à définir lieu et date pour la présenter au public. 2022 ou 2023, 150° anniversaire du départ des troupes allemandes d’occupation.



La tombe Martin


Ø 
La tombe de Victor Martin a fait l’objet d’une restauration, après un contact avec la famille pour les autorisations d’usage. M.Poinsot a accepté de s’en occuper. Il a offert gracieusement ses heures de main d’œuvre  et le cercle a pris en charge le coût des matériaux utilisés.







La plaque de Mont


Ø 
Expo Mont lès Neufchâteau. Le Cercle Généalogique a travaillé sur une plaque commémorative qui se trouve sur le mur d’entrée de l’église de Mont les Neufchâteau. Un travail de généalogie descendante ainsi qu’une recherche sur les transcriptions et les lieux des décès des soldats inscrits ont été effectués. Tout ce travail devrait aboutir à une exposition dont les modalités restent à envisager avec la municipalité de Mont.





La chapelle Abraham

Ø  En collaboration avec l’association GACVIE et le Musée de Liffol, la chapelle Abraham a été nettoyée et vidée de son contenu bien endommagé. Tout ce qui parait récupérable a été déposé au musée afin de trier ce qui sera conservé et remis en place.






Ø  Deux sites d’accueil : Neufchâteau et Liffol le Grand


Si la convention avec la MCL et les temps d’accueil restent inchangés sur Neufchâteau, il n’en est pas de même à Liffol où le projet global du bâtiment qui nous accueille faisait l’objet d’une restructuration intégrale. Une nouvelle salle au rez-de-chaussée nous a été attribuée. Les services municipaux de la ville ont restauré l’espace et refait toutes les peintures. Le Cercle Généalogique, après délibération de son bureau, a décidé de prendre en charge la restauration du circuit électrique existant et l’installation d’un réseau qui permette le fonctionnement sécurisé de son parc informatique. Le site de Liffol est donc opérationnel depuis la rentrée de septembre.

Notre nouvelle salle


Ø  Horaires d’ouverture du CGPJ :

·  Liffol : de 14H00 à 16H00 tous les mercredis et sur rendez-vous à la demande.

·  Neufchâteau : tous les jeudis 1H00/12H00 et 14H00/16H00.

Ø  Les relevés. Depuis la fin des recherches du cercle sur 1870, les relevés d’actes ont repris sur le secteur des anciens cantons. Il s’agit de participer à l’œuvre commune d’alimentation de notre base de données UCGL depuis les archives en ligne ou à partir des photos des actes prises par nos membres sur les communes d’un secteur réparti entre les cercles vosgiens. Pour le CGPJ, il s’agit de tous les actes de naissance, mariage ou décès des anciens cantons de Neufchâteau, de Coussey, de Châtenois et de Bulgnéville





Ø 
Vie du cercle. Le nombre d’adhérents n’a pas beaucoup varié malgré le contexte difficile de ces deux dernières années. Nous comptons un peu plus de 30 adhérents actuellement et des renouvellements nous parviennent encore. La liste n’est donc pas close. Rappelons les tarifs : adhésion simple 20€, avec Revue Lorraine 40€.




Résolument tourné vers les activités culturelles et environnementales de l’Ouest Vosgien, soucieux de participer à la qualité de vie du bassin de la Communauté de communes de Neufchâteau, le Cercle Généalogique du Pays de Jeanne travaille avec des partenaires de terrain en circuit court et privilégie les actions locales en partenariat avec les communes et d’autres associations comme GACVIE, la MCL de Neufchâteau, le Musée de Liffol ou encore l’association de Pargny Vie et Patrimoine.





Le Cercle Généalogique participe à l’élaboration de la Revue Lorraine et propose des chroniques dont les sujets sont alimentés par les recherches généalogiques sur les archives et sur les registres des villages de la plaine des Vosges.






Dans le même esprit, les découvertes dans les archives au gré des recherches généalogiques des membres du cercle font l’objet d’articles ayant trait aux traditions locales, à la vie des gens et à l’histoire régionale des communes de l’Ouest Vosgien. Ils sont édités chaque quinzaine dans l’Abeille, véritable trait d’union entre le  cercle, les lecteurs et leur histoire collective locale.

Ø  Pour 2022, nos activités se feront essentiellement autour de :

·  La mise en place des expositions dès que des dates auront été retenues

·  La tenue de nos ateliers dans les deux antennes de Liffol et de Neufchâteau

·  La continuation du travail de relevés pour alimenter notre base de données

·  La participation à des animations proposées par nos partenaires selon leur calendrier

Ø  Renouvellement du bureau

Après une rupture de rythme avec un fonctionnement à distance, cette année deux personnes sont à renouveler. M. Voirin, Le président et M. Genin, le trésorier adjoint. Aucun autre membre ne se portant candidat, Les deux personnes sortantes sont reconduites dans leur fonction

.

3)       Bilan financier

Notre trésorière présente un bilan financier excédentaire qui absorbe sans problème le coût de l’installation électrique de nos nouveaux locaux




4)       Mlle Collignon à l’honneur

Le président propose que Madame Collignon devienne présidente d’honneur de notre cercle pour marquer notre reconnaissance de tout son engagement pour le CGPJ. Un membre du cercle propose de donner à notre toute nouvelle salle le nom de Madeleine Collignon en témoignage de notre reconnaissance de son engagement pour l’histoire des familles de la région

Notre Présidente d'honneur, Mlle COLLIGNON



Un peu d’histoire


Mlle Collignon, à l’origine de la création d’un cercle généalogique à Liffol. Un militantisme de plus de 30 ans au service de la généalogie et des membres de l’association.



1992 : création de l’association et d’un nom « Cercle Généalogique de Liffol et de sa région »   Installation en mairie, salle des services sociaux

1993 / 1994: équipement en documents et micro-films avec lecteur. Installation Rue Neuve

A partir de 1995: installation rue de la Gravière . achat ordinateur et imprimante. Acquisition micro- films. nouveau nom : « Cercle Généalogique de la Plaine des Vosges ». Participation aux relevés d’actes d’état civil. Poursuite équipement et relevés d’actes

1999 : Cercle Généalogique du Pays Liffol-Neufchâteau

2007 : liffol Généalogie

A partir de 2011, déménagement à l’école des Tilleuls. Installation d’une connexion internet et de la base de données de l’UCGL.

2014 : Mme Collignon quitte la présidence. Ouverture d’une antenne du cercle à Neufchâteau

2017 : Cercle Généalogique du Pays de Jeanne

2022 : Installation en salle de rez de chaussée aux Tilleuls dans de nouveaux locaux plus fonctionnels, indépendants avec une accessibilité à tout public.

Actuellement , le cercle anime des ateliers :

 Chaque mercredi après-midi dans la salle de Liffol

 Chaque jeudi à la MCL

Il se propose d’organiser dans la salle de Liffol des temps forts :

-        utilisation de logiciels

-        montage d’expos

-        stratégie de recherche selon les besoins des adhérents

-        portes ouvertes

-        expos temporaires.



Le rapport moral, le bilan des activités et le rapport financier sont votés à l’unanimité. L’assemblée quitte la séance pour se diriger vers la nouvelle salle qui est inaugurée comme il se doit par les invités qui se retrouvent autour du verre de l’amitié.











J. Voirin, 

Président du Cercle Généalogique du Pays de Jeanne














samedi 14 mai 2022

Assemblée générale de l'UCGL

 Vous trouverez ci dessous les documents d'information sur l'AG de l'UCGL qui se tiendra à:

Villers les Nancy

le 18 juin 2022










jeudi 5 mai 2022

Où il est question de la vente de la maison de Jeanne d’Arc

 

Acquisition du Conseil Général en 1818

Le Conseil Général des Vosges a acquis la maison de jeanne d’Arc au début du XIX° siècle par un concours de circonstances un peu particulier. En effet, des propositions d’achat avaient été faites aux derniers propriétaires par des Prussiens puis par des Anglais. Les premiers se proposaient même de n’acheter que le fronton qui avait été déplacé et installé sur le bâtiment d’habitation principale des occupants, Rue du Moulin.




 Cette maison qui a appartenu à la famille de Jeanne d’Arc a changé plusieurs fois de propriétaires, plus ou moins connus, et dont les traces se perdent dans les archives jusqu’au premier quart du XVIII° siècle où on peut identifier la famille Gérardin comme propriétaire du lieu ou plutôt des lieux car il s’agit d’un ensemble de maison rue du Moulin qui cache la petite maison dans l’arrière-cour. Rien de bien remarquable donc dans ce petit appentis qui sert de remise et d’écurie pour la maison d’habitation des Gérardin venus de Punerot.


La famille Gérardin.

Nous retrouvons les premières traces de l’origine de cette lignée dans les registres de Punerot où Eloy, fils de Pierre et de Jeanne voit le jour le 27 juin 1647. 

naissance Eloy Gérardin


Il s’agit d’une famille de laboureurs composée de 5 enfants dont la descendance vivra essentiellement dans les villages en bordure de Meuse et ce sur plusieurs siècles. Eloy se mariera trois fois à Punerot. Tout d’abord avec Marguerite Brion le 23 janvier 1674. Le couple aura 3 enfants. Puis avec Elisabeth Didelot le 3 juin 1682. Enfin avec Michèle Gérard le 16 juin 1686. le couple aura 6 enfants.

Mariage Gérardin / Brion


  Jean, troisième enfant du premier lit, s’installe à Domrémy où il se marie le 15 juin 1700 avec une fille du village, Nicole Floquet. Albert, deuxième enfant de ce couple de laboureurs, s’installera comme vigneron au village. Il se mariera 3 fois, tout comme son grand-père paternel. Avec Anne Pillard le 7 février 1730 à Domrémy, avec Anne Travers le 21 octobre 1730 à Greux et avec Jeanne Noël le 17 janvier 1769 à Saulxures lès Vannes. Le 17 octobre 1777 Jeanne Noël donne le jour à Jean Nicolas à Domrémy dans une des maisons acquises par son père, Rue du Moulin. Il est le deuxième enfant de ce troisième lit et premier de tous les fils d’Albert. Il héritera donc de l’ensemble de maisons situées Rue du Moulin à Domrémy la Pucelle dont celle dite maison de Jeanne d’Arc. 

plan du secteur de la maison de Jeanne


Jean Nicolas, homme du XIX° siècle.

18 ans à la révolution française, 33 ans à la naissance du premier empire, 40 ans à la restauration, Jean Nicolas sera tout à la fois vigneron, garde forestier et soldat.

Après une dizaine de campagnes à son actif, cet ancien soldat du 27éme régiment de dragons sous Napoléon sera réformé pour cause de blessures. Désormais pensionné, il rentre au pays  en septembre 1807 titulaire de son congé pour services rendus.

Il unit sa destinée à Elisabeth Boudin, une fille du pays, le 25 juillet 1808 à Domrémy.  De cette union naîtront 7 enfants, quatre filles et trois garçons, entre 1809 et 1824. Voilà campé ce personnage haut en couleur qui sera l’unique héritier de ce patrimoine immobilier à Domrémy. Nul doute que, dans la famille, chacun est conscient de la valeur morale et historique de cette maisonnette discrètement nichée en fond de cour à l’abri des regards.

Nul doute aussi que la proposition d’un officier Prussien de racheter son bien pour la somme de 6000 frs l’a fait réfléchir, d’autant qu’il n’y avait aucune garantie quant à la protection de la maison de Jeanne. Bien entendu, le Prussien a essuyé un refus mais, l’idée faisant son chemin, Jean Nicolas entreprend une démarche auprès du Conseil Général des Vosges. Nous sommes en 1818, sous le règne de Louis XVIII quand Jean Nicolas Gérardin entreprend ses démarches.

 


 La vente de la maison de Jeanne d’Arc

 Assisté de M. Muel, Maître de forges à Sionne et représentant du Conseil Général, il rencontre M. Boula de Colombiers, préfet mandaté par le Conseil Général des Vosges.

A la suite de cette entrevue, le 20 juin 1818, un acte de vente est signé entre les parties. Montant de la transaction 2500€ alors qu’il avait refusé la proposition prussienne beaucoup plus avantageuse de 6000€. Inutile de dire que, pour l’époque, la différence de 3500€, c’est une somme considérable abandonnée par le propriétaire pour des raisons patriotiques qui seront immortalisées sur une médaille éditée par la ville d’Orléans.

Maison de Jeanne d'Arc à Domrémy 88


« Nicolas Gérardin, dragon au service de France, retraité pour cause de blessures reçues à la défense du territoire français", et vigneron à Domrémy, "déterminé par le désir de faire en faveur des habitants du département des Vosges une concession qui leur soit agréable, et plus encore, par l'amour de sa patrie et du roi son bien-aimé souverain »"

« … comme ladite maison se contient avec tous ses bâtiments, son jardin potager au derrière, le buste de ladite Jeanne d'Arc placé à l'extrémité, au-dessus de la couverte de l'entrée principale, ses terrains et accincts tant intérieurs qu'extérieurs... la totalité située près l'église dudit Domrémy, en la rue du Moulin »

«  …Cette cession ainsi faite et consentie par ledit Gérardin, à la condition que quelle que soit à l'avenir la disposition du local, son objet principal, et quels que soient les changements qu'il doive éprouver, il en sera le gardien, tant qu'il vivra, au surplus, tant que par sa conduite, il méritera d'être chargé de ce gardiennat, garde qu'il demande au reste comme faveur spéciale, et pour le maintenir, lui et sa famille dans le souvenir d'une habitation à laquelle il tenait à raison des vertus et de l'héroïsme de Jeanne d'Arc..., moyennant la somme de deux mille cinq cents francs en principal »

Médaillon de la stèle














En guise d’épilogue

L’aîné des 7 enfants de Jean Nicolas, vivra également à Domrémy où il se mariera le 29 janvier 1845 avec Marguerite Octavie Arnould. De cette union naitra Nicolas Ernest le 7 septembre 1851. Et c’est lui qui terminera notre propos. Installé dans la Marne, à Sézanne, où il travaille comme conducteur des Ponts et Chaussées, il se retrouve dans le besoin suite à de gros problèmes de santé. Du moins est-ce ce qu’il dit d’abord au Conseil Général des Vosges à qui il demande une aide sous forme de subvention en reconnaissance de l’acte généreux que son aïeul a fait au département. Depuis 1906, le département lui octroie chaque année la somme de 200frs. Cette aide prenant fin en 1911, il renouvelle sa demande, dans un rapport dont les conclusions ont été acceptées.

Dans le même temps il adresse un courrier au maire d’Orléans :



« Monsieur le Maire,



Lettre à Orléans 1
Petit-fils de Nicolas de Gérardin descendant de la famille de Jeanne d'Arc, décoré en 1821 pour avoir refusé de vendre à un anglais qui lui offrait une très forte somme d'argent pour l'acquisition de la maison où naquit Jeanne d'Arc, maison qu'il tenait de ses ancêtres, je me trouve dans la dure nécessité de prendre une retraite bien avant l'âge, à cause du mauvais état de santé de ma vue, la pension à laquelle j'ai droit est plus que modeste et je me vois à la veille de solliciter un secours pour subvenir à mes besoins et à ceux de ma fille Jeanne âgée seulement de 12 ans 1/2.






lettre Orléans 2
En présence de la pénible situation qui m'est faite, j'ai pensé Monsieur le Maire, que la Ville d'Orléans qui a conservé un si noble souvenir de l'héroïque Lorraine, qui a frappé en l'honneur de mon grand-père une médaille en or que nous gardons précieusement, et pris une délibération qui est pour ma famille des lettres de noblesse, n'abandonneront pas le petit-fils de celui qui a préféré la pauvreté à la richesse pour conserver à la France, l'humble toit qui a vu naître la Pucelle d'Orléans.




Lettre Orléans 3
L'action de mon grand-père a été immortalisée par un grand peintre dont le tableau se trouve au Musée d'Orléans. Ma soeur aînée vient d'être nommée au poste de gardien de la maison de Jeanne d'Arc à Domrémy et ma soeur cadette vient d'être nommé (sic) receveur du bureau de tabac de cette commune. Moi seul n'avait rien à demander ayant une assez belle situation acquise à force de travail et de privations, mes parents n'ayant aucune fortune.


Lettre Orléans 4

Daignez agréer Monsieur le Maire l'expression de notre profonde reconnaissance et l'assurance de notre dévouement absolu.   E. Gérardin  26 février 1904 »

Nulle trace de la proposition anglaise dont il est question dans ce courrier. Pas plus de la réponse du conseil municipal d’Orléans.






Par contre, le recensement de 1911 sur Domrémy confirme effectivement la présence des 2 sœurs Mathilde Aimé, épouse Norguin domiciliée Rue du Moulin, gardienne de la maison avec son fils Georges et celle de Marie Appoline Aimée Gérardin domiciliée Rue de l’Isle gérante du bureau de tabac.

 

Recensement Norguin / Gérardin à Domrémy

Recensement Gérardin à Domrémy



J. Voirin, Président du Cercle Généalogique du Pays de Jeanne


à propos de Jeanne d'Arc

M. Claude Poinsot propose une exposition sur Jeanne d'Arc unique en son genre. "Passion Jeanne d'Arc" s'exposent au musée Counot de Liffol le Grand ouvert les samedis et dimanches, avec une possibilité de visite guidée à la demande.

Il s'agit de pièces rares; écrits, images et statues de Jeanne qui retracent chronologiquement son épopée.


Tout à la fois, histoire de Jeanne, histoire de l'utilisation de l'icône dans la vie politique et histoire de l'imagerie populaire de cette héroïne, cette exposition ne manque pas d'interroger sur l'actualité d'une figure qui n'en finit pas d'inspirer le monde politique.

A voir absolument!