jeudi 15 novembre 2018

EXPO 14/18 à Neufchâteau


L'exposition sur les poilus de Neufchâteau morts pour le France et inscrits au monument aux morts s'est tenue du 6/11 au 11/11 au Trait d'Union.






Avec pour temps forts:
- l'inauguration le samedi 10 novembre 
- et la clôture des célébrations du 11 novembre le dimanche.



De nombreuses visites avec un public certes confidentiel, mais intéressé par le passé de la ville et les liens entre familles tissés tout au long de ce XX° siècle depuis cette guerre.






Rappelons que cette exposition était construite autour de trois thèmes:

- actes de naissance et fiche militaire de chaque poilu
- arbres descendants pour chaque poilu 
- historique de l'édification du monument aux morts de la Place des Cordeliers
- illustration par des affiches originales sur la guerre 14/18



Tous les membres du cercle généalogique du Pays de Jeanne ont participé à l'élaboration et à l'animation de ce travail dans un bel exemple de collaboration solidaire.






Cette belle expérience, réalisée grâce au concours de la Ville de Neufchâteau et  du T.U. de la communauté de communes a permis au Cercle Généalogique de rencontrer un public intéressé autour de ce moment fort que fut le centenaire de la fin de la première guerre mondiale.

lundi 15 octobre 2018

14/18 le cercle au travail



Les membres du cercle se sont retrouvés jeudi dernier pour un travail collectif autour des affiches qui seront présentées au public du 5 au 11 novembre au Trait d'Union de Neufchâteau




Tout est prêt pour une installation au rez de chaussée du Trait d'Union:
- Panneaux d'exposition
- livrets consultables sur place
- accueil des visiteurs 







RAPPEL de nos manifestations:








LIFFOL LE GRAND

les poilus de Liffol 
inscrits au monument aux morts
dans le cadre de l'expo GACVIE
le 4 novembre 2018
Salle des fêtes






NEUFCHÂTEAU
Les poilus de Neufchâteau
inscrits aux monuments  aux morts
du 6 au 11 novembre
au Trait d'Union
















dimanche 7 octobre 2018

reprise des ateliers




Les animations de l'antenne du cercle généalogique à MCL de Neufchâteau ont recommencé fin septembre.

Nous accueillons de nouveaux membres dans nos ateliers.









les périodicités n'ont pas changé:
Chaque premier et troisième jeudi du mois:
atelier 1: de 10 à 12H00
atelier 2: de 14 à 16H00
atelier 3: de 16 à 18H00









Date à retenir:


Du 6 au 11 novembre
au Trait d'Union:

Exposition sur les poilus de la guerre 14/18 
morts pour la France 
et inscrits aux monuments aux morts 
de Neufchâteau / Noncourt / Rouceux.







Cette exposition se tiendra au Trait d'Union du 6 au 11 novembre.
Elle proposera aux visiteurs un document sur chaque soldat avec son acte de naissance et sa fiche militaire. 
Des membres du cercle ont poursuivi leurs recherches au de là de ces panneaux et ont construit, pour chaque soldat, un arbre descendant qui permettra à celui qui le souhaite de faire le lien entre ces soldats et sa propre famille.
De quoi resserrer les liens des néocastriens avec leur patrimoine et leur histoire . . .

mardi 7 août 2018

Exemption annuelle d'impôts à Neufchâteau ! ! !

Il y avait jadis à Neufchâteau une recette principale, avec la perception de la gabelle, des taxes d'entrée et de sortie des denrées ainsi que la gestion d'un entrepôt des tabacs.

Octrois, paiements et entretiens des officiers municipaux, logement et prises en charge des troupes en résidence, frais de gestion des différents offices de la ville, autant de charges conséquentes que la population doit supporter. Ces charges sont d'autant plus lourdes pour la population qu'il y a beaucoup de dispenses et d'exonérations en tout genre.


Nobles, fonctionnaires, gens aisés et influents étaient non seulement dispensés de tout ou partie des impôts qu'ils devaient à la collectivité mais aussi des taxes sur leurs produits de consommation qui étaient eux aussi franchisés.
Il n'était pas jusqu'au joueur d'orgue de la paroisse et aux domestiques des couvents de la ville qui jouissaient de ces franchises.





C'est dans ce contexte particulier qu'un privilège sous forme d'exemption singulière était accordée chaque année. C'était celui du roi de l'oiseau .


Qui est le roi de l'oiseau?

En fait il s'agit d'une tradition très ancienne qui daterait de la création des compagnies d'archers et qui consistait à tirer sur un oiseau en bois fiché au bout d'une longue perche. Cet oiseau ressemblant plus ou moins au perroquet dans sa forme et dans le chatoiement des couleurs dont il est paré, l'exercice a parfois pris le nom de tir au papegault ou tir au papegay avant de devenir l'abat l'oiseau ou Tir du Roy.



L'oiseau de bois aura la taille d'un pouce sur deux ( 2,5cm sur 5cm) et sera monté sur un mât de 15 à 18 m. Il peut également être placé sur un arbre, une tour ou un rempart.

Au début du printemps, on convoque tous les membres de la compagnie pour se mesurer dans un ordre précis établi par un règlement. Chaque archer fait un tir. Si l'oiseau n'est pas abattu, on recommence dans la même ordre.





Pour que le tir soit pris en compte, l'oiseau doit être détaché de son support et l'impact de la flèche marqué visiblement. Ce sont les chevaliers de la compagnie qui en vérifient l'impact.






Celui qui abat l'oiseau devient Roy pour un an. Son statut de Roy de l'Oiseau le dispense de l'impôt pendant la durée de son règne éphémère. 
A la suite de quoi son titre est remis en jeu.

A noter que Bertrand Dugesclin fut Grand Roy du Papegay au Champ Jacquet de Rennes au XIV° siècle !



A Neufchâteau, la tradition du tir au papegay était une coutume ancienne. Cet exercice était pratiqué tous les ans et les droits du vainqueur garantis par odonnance du Duc de Lorraine.
Le papegay était sur un mât fixé sur une tour du château.
Un ordre de tir était établi, en commençant par certains notables de la ville, puis vient le tour des archers selon leurs rangs et grades dans la compagnie
Le premier tir étant réservé au Duc de Lorraine, il est assuré par un notable de la ville "pour l'honneur du Duc". En 1699, ce fut Pierre Louis Sauville, "lieutenant bailliager chef de police gryuer" de Neufchâteau qui remplit cet office. 




Selon les recherches de M. Loeillet, instituteur, dans sa monographie, le vainqueur était proclamé roi de l'oiseau pour un an avec exemption des droits d'octroi, notamment  pour l'encavage des vins et la sortie de grains.




Au fil des années, ce droit a été détourné de ses finalités parce que le Roy de l'Oiseau avait pris pour habitude d'en faire profiter à bon nombre de ses connaissances. 



Léopold, Duc de Lorraine


La ville de Neufchâteau  se trouva donc face à un problème grandissant d'impayés en matière de taxes. Elle a demandé l'arbitrage du Duc Léopold de Lorraine qui supprima ces franchises et exemptions au profit d'une somme fixe de 100 francs barrois versés au vainqueur. Cette somme couvrait largement le montant annuel des impôts ... pour une personne!



Extrait de la monographie de M Loeillet, instituteur à Neufchâteau




Remarques:
1) déformation du mot Papegay en  Pape Gay 
2) la date du 8 juin 1799 est fausse et ne concorde pas avec les dates de Pierre Louis de Sauville, il s'agit du 8 juin 1699
3) la date  laquelle la ville est intervenue auprès du Duc est illisible dans le texte ci-dessus. Elle doit se situer obligatoirement entre 1697 et 1729


dimanche 5 août 2018

Rapport de la Châsse de St Elophe et décharge des cautionnements fait pour sa sûreté

En 1772, la châsse a été confiée à Sieur Courtois, Maître Menuisier de Ruppes afin d'en vérifier l'état et de procéder à sa restauration.
le 20 septembre de la même année, la châsse est de retour à St Elophe.
Le procès verbal de se réception est dressé sur les registres avec une décharge des cautionnements nombreux et importants assurés par des artisans du lieu.



" l'an mil sept cent soixante douze, le vingt du mois de septembre,en présence des Sindics et Maires de cette paroisse, le Sieur Courtois, Maître Menuisier domicilié à Ruppes, a rapporté la châsse de St Elophe qui était déposée chez lui pour la rétablir selon le traité fait entre lui et les dits Maires et Sindics après avoir examiné part devant Mr Paquet prêtre Curé de cette paroisse si la ditte chasse était en l'état voulu par ledit traité en datte du deux août de la présente année et si toute l'argenterie était en égale quentité que lors du transport de la ditte chasse chès ledit Sr Courtois, ayant trouvé le tout dans le meilleur ordre et parfait établissement. "




" Nous Maires et Sindics sous signés avons reçu et agrée daditte chasse, déclarons en être très contents, déchargeons en conséquence ledit Sieur Courtois, ainsi que François Chané demeurant à Ruppes, Pierre Gardeux cabaretier demeurant à Soulosse et Dominique Galland cordonnier demeurant à Brancourt du cautionnement qu'ils avaient fait tous quatre de leurs biens présents et avenir pour la sûreté du transport et du rapport de laditte chasse et les tenons quittes en tous points au sujet de laditte chasse le tou sous l'agrément et du consentement de notre dit Sieur Curé."

Sognatures:
J GARDEUX    /    Joseph MESSAGER    /    Etienne BASTIEN    /    François FLOQUET   /   
 Elophe MALVOISIN    /   M. MARCHAL   /   Jean Pierre CORNELIS   /   Joseph BURNE
PAQUET Curé de St Elophe



samedi 4 août 2018

Les reliques, objet de tous les soins !


Les reliques de St Elophe rythment la vie de la paroisse de Soulosse. Elles assurent non seulement la vie spirituelle de la paroisse, mais aussi les moyens de fonctionnement et de gestion de la Fabrique d'église.

Elles sont donc précieuses à bien des égards, c'est pourquoi

    - On vérifie son contenu à chaque retour de procession
    - On assure son entretien
    - On procède si nécessaire à sa restauration




Procès verbal de la visite de la boette des reliques de St Elophe du 2 août 1772 après vespres



Ce procès verbal fait état d'un traité entre le Sr Courtois et "les fabriciens, sindic et principaux habitans"  ceci  afin "d'y faire toutes les réparations portées dans le traité."

°°°°°°°°°

La description des procédés mis en oeuvre pour déjouer toute violation de la châsse en donne une image assez précise.
- la boette est en étain
- elle est enveloppée d'un morceau de damas cramoisi
- elle est fermée par sur charnière sur le devant.
- un fil cacheté de cire rouge d'Espagne la sécurise.


Le Curé Paquet décrit tous les artifices permettant de s'assurer que la châsse n'a pas subi d'ouverture.


" J'y ai mis l'empreinte de mon cachet pareille à celle que l'on trouvera à la marge du présent procès verbal, j'ai de plus remis le morceau de damas cramoisi autour de la boette, j'y ai mis au milieu du dessus l'empreinte du dit cachet. j'ai ensuite mis un ruban blanc autour de la boette, j'ai cacheté le dit ruban aux deux bouts, l'un tenant avec l'étoffe cramoisie et l'autre comme on peut le voir j'ai aussi mis la même empreinte au bas du milieu du dit ruban au devant de la boette tenant après l'étoffe en sorte qu'il est impossible que jamais la boette soit ouverte, que même le ruban blanc soit ôté et que le morceau de damas cramoisi qui enveloppe la boette soit décacheté sans qu'on le voye surtout avec la conaissance du présent procès verbal dont le double restera dans la chasse pour y avoir recour toutes les fois que les paroisses qui l'auront obtenu la raporteront, et en cas d'enlèvement du dit double, on en prendra toujours une copie sur le présent registre.
Fait double les an Mois et jour avant dit.  Paquet Curé de St Elophe"





lundi 30 juillet 2018

Les reliques de St Elophe


Autour des reliques


On connait le martyr de St Elophe et son pélérinage. 

On allait à St Elophe pour guérir de la fièvre, de la goutte et de la gravelle.
Ce que l'on sait moins, c'est que les reliques ont fait l'objet de processions vers les villages aux alentours qui en faisaient la demande.
L'autorisation de transport des reliques ayant été faite auprès de l'Evêché de Toul suite à la demande des habitants de la paroisse et de leur prêtre Messire Gérardin




Texte porté au registre de Brancourt

"Le 26 décembre 1723, en vertu de l'ordonnance de Mgr l'Eveque en datte du 23 du dit mois accordée sur requête présenté à sa grandeur par Messire Gérardin prêtre curé de cette paroisse  et les habitants composant la dite paroisse pour avoir une décision sur la distribution des dons et offrandes faites aux reliques du glorieux martyr St Elophe soit dans la ditte église, soit dans les paroisses où elles seront transportées pour finir toutes les contestations entre les parties, il a été ordoné  que les deux tiers des dons et offrendes soit en argent soit en luminaire appartiendront au Sr Curé et l'autre à la fabrique de St Elophe, la ditte ordonnance ayant été lue en présence des sousignés et restant attachés au présent acte."


Suivent les signatures:
Nicolas POINSOT / Claude DROUOT / Antoine HABEMONT / Nicolas MARIOTTE / Claude POINSOT / N. BURNE / N. DROUOT / Elophe BOURGUIGNON / Sébastien ROULOTTE / Luc BIGEOT / François BURNE / J. MAHALIN / F FOURNIER / Dominique EURIOT / Elophe MAHALIN / Jean HOUTEAU  /  Anthoine PETIT / François JACQUOT / Jean CHANE / J. GRANDIDIER / E. POINSOT / M. LAVIRON / C. VOIRIN / Joseph GARDEUX / Dominique MALVOISIN / M. ROCHELET / E CHANE / Charles HANRY / N AUTIN
Sr GERARDIN




On reçoit les reliques en grande procession

La paroisse St Nicolas de Neufchâteau accueille la Chasse qui protège les reliques de St Elophe.

L'an mil sept cent quarante et un le 19 août, messieurs les officiers et les plus notables bourgeois de la ville de Neufchâteau ayant obtenu la permission de Monseigneur sont venus en procession chercher la chasse où reposent les précieuses reliques de St Elophe pour les transporter dans leur paroisse de St Nicolas ce qui leur a été accordé aux mêmes clauses et conditions anciennes et accoutumées et à charge par eux de raporter la dite chasse au lieu de son siège après la neuvaine expirée et ont signé.




Transport des reliques en la paroisse de St Christophe à Neufchâteau


L'an mil sept cent quarante neuf, le vingtième juin, les reliques du Glorieux Martir Saint Elophe ont été transportées dans l'église paroissiale Saint Christophe de Neufchâteau à la demande du Sieur Curé et principaux bourgeois de la ville aux clauses, charges et conditions portées au procès verbal du quatorze juin mil sept cent trente sept, sans qu'aucunes coutumes contraires puissent aucunement y déroger.
De Noncourt, Curé de Neufchâteau
De Braux, Lieutenant Général de police







Réception des reliques dans la paroisse de Rouceux. 


L'an mil sept cent quarante sept, le dix sept septemble, les reliques du Glorieux Martyr St Elophe ont été transportées dans la paroisse de Rouceux aux charges et anciennes coutumes
- Huel, Curé de Rouceux
- Claude Thouvenin
- Nicolas Hennequin
- J Pernot
- J Bogard






Transport des reliques de St Elophe à Ruppes


L'an mil sept cent soixante dix neuf, le dix juin les maires sindicats principaux et habitants de la communauté de Ruppes ont obtenu de nous la chasse ou reposent les précieuses reliques du Glorieux martir St Elophe pour être déposées dans leur église pendant neuf jours après lesquels ils se sont obligés de la rapporter en l'état qu'ils l'ont reçu aux charges et conditions anciennes et accoutumées et ont signé après lecture faite, avec Mr Gallet, prêtre Curé de la ditte paroisse de Ruppes.




La paroisse de Maxey sur Meuse reçoit les reliques de St Elophe


l'an mil sept cent quarante sept, le vingt et un du mois de juin, en conséquence de la permission de Monseigneur l'évêque en datte du dix neuf courant, les reliques du Glorieux Martÿr de St Elophe ont été transportées dans la paroisse de Maxeÿ aux charges et anciennes coutumes.







On vérifie l'état de la chasse avant de lever la cautionnement de la paroisse qui en a eu la charge. ( exemple de Ruppe )


Visite de la chasse . Paquet, Curé de St Elophe.
L'an mil sept cent soixante dix sept, le neuvième dimanche après la pentecôte, vingt juillet, à l'issue des Vespres paroissiaux et après le retour des reliques du Glorieux martyr St Elophe de la paroisse de Ruppe, je soussigné prêtre Curé de la paroisse de St Elophe, ai fait l'ouverture de la chasse et ai examiné le coffre ou sont renfermées les préécieuses reliques et j'ai trouvé le tout conforme aux procès verbaux déposés dans la chasse et dans le registre de mil sept cent soixante douze lu au prône de la messe paroissiale de ce jour et vérifiés en présence des paroissiens de St Elophe et de Ruppes et avons trouvé la chasse dans un bon et même état que lors du transport de la ditte chasse dans la ditte paroisse de Ruppe, déchargeons en conséquence la ditte paroisse de son cautionnement.
Signé Paquet, Curé se St Elophe


jeudi 3 mai 2018

DELUGE à BRANCOURT

L'année 1770 en Lorraine


Nous sommes  à la fin du règne de Louis XV. 
Stanislas Leszczynski est mort depuis 4 ans.


Louis XV



Stanislas Leszczynski



mariage de Louis XVI

La Lorraine est rattachée depuis peu au royaume de France qui célèbre cette année là le mariage du dauphin, futur Louis XVI avec Marie Antoinette.








Cette année là, le 26 juillet 1770, de violentes intempéries s'abattent sur le village de Brancourt.


vue aérienne de Brancourt


Le niveau de l'eau du Vair monte brusquement, le pont est submergé et le village est complètement inondé en peu de temps. L'eau sort de son lit de part et d'autre du ruisseau. Il suffit de regarder une vue aérienne de lieu pour imaginer les dégats.






Jules Paquet, curé de St Elophe, témoigne des violences du phénomène météo constaté en marge des actes de naissance de l'époque.








le 26 juillet 1770, un débordement effroyable. L'eau passe sur les ponts de Brancourt, elle amène les chariots chargés de foin, tous les plus gros bois. Elle entre dans toutes les maisons elle entre dans toutes les maisons et vient jusque dans le jardin curial. Elle dévaste et désole toute la paroisse.













Ce qui a inondé le village, c'est qu'on n'a pu se débarrasser les débris venant de toute part, qui ont bouché les ponts, empêché l'eau de passer qui s'est par conséquent jeté dans le village par les côtés de la rivière









Pont de Brancourt au dessus de Vair


 

Sources:
- photos: documents personnels
- actes paroissiaux: archives départementales des Vosges 




lundi 23 avril 2018

charges et métiers d'antan

Naissance à NEUFCHATEAU



Naissance de Jean Baptiste Collé


Le 21/12/1764 naissait à Neufchâteau Jean Baptiste COLLE, fils de Maître Jacques COLLE, et de Jeanne Françoise BRON.
L'enfant a eu pour parrain Maître Jean Baptiste BRON, receveur pour le Roy à Vittel et pour marraine Mademoiselle Agnies MOUZON, veuve de Maître Louis COLLE, de son vivant avocat en Parlement. 
Jacques COLLE est avocat à la cour, conseiller du Roy et garde-marteau en la maîtrise des Eaux et Forêts de Neufchâteau.
Cet enfant est décédé à l'âge de 3 mois à Brancourt comme en atteste l'acte qui suit.




        

Le  02 / 04 /1765 décédait à Brancourt Jean Baptiste COLLE, fils de Maître COLLE domicilié à Neufchâteau , garde marteau de la maîtrise de Neufchateau.
Cet enfant était en nourrice chez Joseph MARCHAL, charpentier domicilié à Brancourt.
L'acte de décès porté sur les registres paroissiaux de Brancourt précise que l'enfant a été inhumé au cimetière de la paroisse en présence de:


- Claude DEVOUTON,  garçon chez Maître Collé


- Nicolas MOUGENE, laboureur à Brancourt


- Pierre GARDEUX, maître d'école



-  Jules PAQUET, curé de St Elophe





Selon les termes de l'acte et le témoignage des personnes qui ont assisté à la cérémonie, 
1) L'enfant a été placé très jeune en nourrice
2) Il vivait en nourrice à Brancourt.
3) l'enfant a été inhumé au village et non à Neufchâteau.
4) Les parents de Jean Baptiste n'étaient pas présents à Brancourt pour l'inhumation de l'enfant.






Nous l'avons, lu, le père de Jean Baptiste était garde marteau de la maîtrise de Neufchâteau.

Mais qu'est-ce qu'un garde marteau?

Le garde-marteau est un officier établi dans chaque maîtrise particulière des Eaux et Forêts.
Il a pour charge de garder le marteau avec lequel on frappe les arbres que l'on doit couper dans les forêts du roi.
Quand il y a des ventes, il assiste aux audiences en la chambre du Conseil et aux jugements des affaires forestières. où il a voix délibérative avec les autres officiers.
En cas d'absence de la chambre du conseil, il administre la justice.
Il doit veiller en personne au martelage des arbres et ne peut en aucun cas confier son marteau à autrui.
Régie par par l'édit de 1689, qui réduit le nombre des grands maîtres à 16 pour l'ensemble des domaines forestiers du royaume, la fonction de garde-marteau est à la foi celle d'arpenteur, de greffier, de gruyer, d'huissier et d'ordonnancier.
Telle était la charge de Maître Collé en 1765 pour les domaines forestiers royaux de la maîtrise de Neufchâteau.

Sources:
Actes paroissiaux: Archives départementales des Vosges