dimanche 28 avril 2019

Hyppolite CHOUTEAU, garde du corps de Charles X



Ecusson tombe CHOUTEAU


Hyppolite CHOUTEAU a vu le jour en Vendée le 10 mai 1795 à Foussais Payré où ses parents, Jean Etienne CHOUTEAU et Louise FEBURE, étaient propriétaires terriens. Ils avaient fui la Révolution Française et  s'étaient réfugiés dans cette région plus tolérante.

Acte de mariage Chouteau / Cheron


Devenu lieutenant au 2° régiment d'infanterie  légère en garnison à Dijon, Hyppolite épouse à Neufchâteau  le 22  novembre 1822 Colette Sophie CHERON, Colette est dite "fille mineure de Louis Nicolas CHERON, garde à cheval des Eaux et Forêts de Neufchâteau et de Marie Thérèse Sophie MARCHAL, rentière."





Officier des gardes du corps




Hyppolite quitte le 2° régiment d'infanterie pour rejoindre la compagnie des gardes du corps de S.A.R Monsieur, frère du roi.
A la mort de Louis XVIII, cette compagnie devient la 5° compagnie des gardes du corps de sa Majesté Charles X.





Charles X


Chouteau doit assurer, avec ses soldats, la sécurité de ce roi conservateur, attaché aux valeurs de l'ancien régime qui va provoquer le parlement en gouvernant par ordonnances. Cette gouvernance d'un seul homme qui disqualifie les institutions va déclencher les premières émeutes connues sous le nom des Trois Glorieuses.






révoltes à Paris

La publication des ordonnances le 26 juillet sonne le début de la révolte. Les journaux sont en premier ligne, relayés le 27 par les premiers groupes d'émeutiers qui se heurtent à la gendarmerie à la hauteur du Palais Royal. Dans l'entourage du roi, on s'inquiète des rumeurs, on s'organise et, naturellement, la compagnie des gardes du corps est sollicitée.  Les officiers du régiment comprennent que les événements vont se précipiter et qu'ils vont devoir redoubler de vigilance pour remplir leur office.

et les événements vont se précipiter selon un surprenant scénario!

Le roi et sa cour sont au château de Saint-Cloud. Entouré de sa famille, de sa cour et de ses gardes du corps, il s'est installé avec un souci protocolaire d'une chronologie journalière rythmée du lever au coucher du souverain qui écoute, d'une oreille distraite les récits alarmistes qui lui sont faits des émeutes à Paris.  Il donne  ses consignes au jour le jour sans faire preuve d'une grande lucidité. 


Château de Saint-Cloud

Les membres de son conseil ne lui sont pas d'une grande utilité. Ce  sera à celui qui se fera le plus remarquer, au mépris de la réalité de la révolte qui gronde et s'organise dans la capitale contre ce pouvoir royal.

A Paris, la protestation s'organise. Les parlementaires conspirent au gré des alliances et des complots. Les échos venant de Paris ne sont pas bons. De sorte que le roi et sa cour et sa cour sont pressés de quitter  Saint-Cloud pour Rambouillet.


Odilon BARROT

Pour accélérer le mouvement des émissaires, des émissaires de Louis Philippe, conduits par Odilon Barrot,   sont envoyés auprès de Charles X  pour organiser les modalités de ce que le roi refuse: son abdication et son exil.







Château de Rambouillet

L'escorte militaire composée d'environ 800 hommes, de canons et d'armes accompagne le roi qui se met en route pour Rambouillet
Les officiers des gardes du corps installent un campement de fortune dans la cour du château.






Première fake news avant l'heure, Odilon Barrot force la porte du roi dès son arrivée: il paraît effrayé et explique qu'une émeute populaire est à leur poursuite! Quelques 80000 émeutiers qui suivraient de près le cortège du roi. En réalité, ce soulèvement n'existe pas. Tout juste un rassemblement improvisé et disparate de curieux. Barrot presse le roi de signer son abdication et de quitter Rambouillet. Après maintes hésitations, voilà qui est fait!



Louis Philippe

Barrot écrira à Louis Philippe: " Le roi Charles X se décide à quitter Rambouillet. Vous n'avez plus désormais de compétiteur  pour le trône. Le seul héritier que vous puissiez avoir, c'est la République."  








Hôtel de Mesnildot
Après un long périple en Vendée, le roi arrive à Valogne  le 13 août au soir, toujours accompagné de ses gardes du corps qui ont refusé de l'abandonner et exigé de l'accompagner  jusqu'à son départ pour l'exil. Il descendra pour 3 jours à l'hôtel du Mesnildot.



C'est le moment du départ. La voiture du roi se met en route, escortée de ses  compagnies de gardes du corps qui évoluent par 4 dans un ordre précis.



Embarquement
Dès l'arrivée, on procède aux formalités de l'embarquement. Ce sont des d'embrassades entre les gardes et la cour que l'étiquette aurait interdites en d'autres circonstances. La famille royale s'embarque sur le Great Britain et sur le Charles Caroll, battant pavillon américain et appartenant à Paterson, beau père américain de Jérôme Bonaparte. . . L'ironie de l'histoire!



Ordre du jour de Charles X



Les compagnies de gardes du corps retournent sur Valogne.  Elles se verront félicitées par le roi, puis par les émissaires de Louis Philippe,  dans l'exercice difficile de concilier leur loyauté à l'ancien régime avec le respect l'évolution politique en cours. Ce qui n'empêchera pas leurs licenciements qui durera du  18 au 25 août 1830.







9, Rue Neuve à Neufchâteau


Son unité dissoute, Hyppolite Chouteau rentre à Neufchâteau où il demeurera au 9, Rue Neuve auprès de son épouse  Colette Sophie et de sa fille Thérèse Irma jusqu'à son décès en 1852.










La tombe familiale qui a accueilli Hyppolite, puis Thérèse et enfin Colette se trouve au cimetière de Neufchâteau, allée G.  



















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