jeudi 17 décembre 2020

Etat Civil de communes de la CCOV il y a 300 ans

 C’était il y a tout juste 300 ans




Billet Law

1720, Louis XIV est décédé depuis 5 ans et nous sommes sous la régence de Philippe d’Orléans en attendant que louis XV n’accède au trône. C’est cette année là que le système financier dit Law, tendant à préférer la monnaie papier à la monnaie métallique s’effondre. 







En cette fin de 1720, le parlement de Bretagne est en feu suite à la négligence d’un menuisier ivre qui a mis le feu à son atelier avec une bougie tombée sur des copeaux.  L’incendie durera de 23 au 29 décembre.

incendie


A Neufchâteau, c’est l’époque où l’église décide de s’en remettre à Saint Elophe et à Sainte Libaire pour conjurer une sécheresse persistante en organisant deux processions depuis Soulosse et depuis Grand qui se rejoignent à Neufchâteau  en attirant un nombre impressionnant de fidèles venus des villages environnants.


Dans les villages de la CCOV

Pas de médecin de famille, pas de maternité. C’est en général à domicile que la femme donne naissance à ses enfants. Chez les plus pauvres, on accouche fréquemment à l’étable : les bêtes familières y donnent une chaleur régulière et la paille est facile à nettoyer.  L’atmosphère est d’autant plus facile à imaginer que la maison était souvent organisée autour d’une pièce qui servait à recevoir, cuisiner et dormir, proche de la grange qui accueillait les animaux. Sombre, confiné, avec un sol souvent en terre battue, ce lieu n’a rien à voir avec  les salles de maternités d’aujourd’hui opérationnelles, claires et confortables.



Bazoilles sur Meuse

René, fils de Claude et de Jeanne Mourot s’est marié le 25 juin 1715 à Bazoilles avec Anne Maillard, fille de Jean et de Marguerite Pierson.

Quatrième enfant de cette fratrie, René est né le 2/12/1720.

«  René, fils légitime de René Thouvenin et d’Anne Maillard , est né le troisième jour de décembre 1720 et a été baptisé le même jour par moi, curé soussigné. Il a eu pour parrain René Maillard et pour marraine Marie Anne Thouvenin, tous deux de la paroisse de Bazoille qui ont déclaré ne savoir signer. »




Rebeuville :

Dominique Guénard, fils de Nicolas et de Catherine Georges s’est marié le 14 septembre 1717 à Vouxey avec Anne Barrat.

De cette union est né Claude le 21/12/1720.

« Claude, fils légitime de Dominique Guenard et de Anne Baret son épouse de l’Etanche est né le vingt et un décembre de l’année 1720 et a été baptisé le 22 du même mois et année. Il a eu pour parrain Claude Lionne et pour marraine Anne Platou tous deux de l’Etanche. »



Châtenois :

Joseph Garon, fils de Humbert Garon et de Jaquate Florichan est née le 23/12/1720

« Joseph, fils légitime de Humbert Garon et de Jaquate Florichan ses pères et mères est née le 23° de décembre mil sept cent 20 et a été baptisée les mêmes jour , mois et an du dit vingt et a eu pour parrein Joseph Mangin et pour marreine Damoiselle Catherine Guenel, veuve de Louis Sylvestre lesquels ont signé avec moy. »




Brancourt :

François Mahalin, fils de Nicolas et de Elophe Drouot s’est marié le 37 juillet 1710 avec Jeanne Claudot, fille de Didier et de Elophe Climonet.

De cette union est né Claude Thomas le 22/12/1720.

« Claude Thomas, fils légitime de François Mahalin et de Jeanne Claudot son épouse est né le 22° jour du mois de décembre de l’année 1720 et a été baptisé le vingt troisième jour des dits mois et an. Il a eu pour parrain Claude Eurié de cette paroisse et pour marraine Gabriel Pierrot de la paroisse de Rupes qui ont signé avec moy. »




Greux :

Jean Villard, fils de Mathieu et de Marguerite Vriot, s’est marié avec Anne Agnus, fille de Demende et de Suzanne Hette, le 11 février 1716 à Goussaincourt.

De cette union est née Anne le 22/12/1720.

« Anne Villard, fille légitime de Jean Villard et de Anne Agnusse, son épouse, paroissiens de Greux est née le vingt deux et a été baptisée le même jour. A eu pour parin Pierre Agnusse et pour maraine Anne Gros Jean . »




Neufchâteau :

Claude Rouyer, fils de Louis et de Elisabeth Regnier, s’est marié avec Françoise Robillot, fille de Claude et de Barbe Jaquot le 28 mars 1707 à Neufchâteau.

De cette union sont nées Anne et Jeanne le 22/12/1720.

« Anne et Jeanne, filles légitimes de Claude Rouyer et de Françoise Robillot, son épouse de cette paroisse sont nées le 22 décembre 1720. Elles ont été baptisées le vingt-trois du même mois et an. Anne a eu pour parrain Claude Richard et pour marraine Anne Belosse et Anne a eu pour parrain Claude Deschamp et pour marraine Margueritte Délouvrot  les sudittes marraines ayant déclaré ne savoir signer »



Liffol Le Grand :

Jean Bertrand, fils de Nicolas et de Libaire Mollet s’est marié avec Marie Barbe Lafosse, fille de Hilaire et de Barbe Piraux  le 9 novembre 1717 à Liffol le Grand.

De cette union est née Anne le 24/12/1720.

  « Anne fille de Jean Bertrand et de Marie Barbe Lafosse, son épouse est née le vingt- quatre décembre 1720, a été solennellement baptisée par moy soussigné le même jour et a eu pour parrain Jean Vincent et pour marraine Anne Léonard. »

Elle s’est mariée avec Jean Vincent Buron le 14 septembre 1743 à Liffol le Grand. Elle est décédée le 2 juin 1801 à Liffol.



Balleville :

Jacques Ferÿ, fils de Jean et de Maria Lecoup, s’est marié avec Françoise Thérèse jeandin, fille de Jean et de Anne Paquet, le 29 novembre 1719 à Sandaucourt.

De cette union est né Jacques Nicolas le 26/12/1720

« L’an 1720, le jour de Noël, en l’église paroissiale de Balléville fut baptisé Jacques Nicolas, fils de Jacques Ferÿ et de Françoise Thérèse Jeandin, ses père et mère de Balléville  Le parrain a été Anthoine Merlot au lieu et place du Saint Curé soussigné et la marraine Marie Montmonceau femme à Etienne  Du Fresne aussi de Balléville qui ont signé avec moi curé de la dite paroisse le dit jour. »

L’enfant est décédé le 4 mars 1721 à Balléville.



Comment s’imaginer ces venues au monde ?



Rappelons que ces naissances ont lieu d’ordinaire à la maison, dans un espace quotidien. Le plus souvent dans la pièce commune, c’est-à-dire la seule où il y a une cheminée. A l’aide d’un grand feu de bois, on maintient la chaleur, essentielle à la mère et à l’enfant. Cette pièce est calfeutrée, interdite aux hommes, aux enfants et aux mauvais esprits. La matrone est là. C’est une personne de la communauté villageoise qui a été élue à l’église par le conseil de fabrique au cours d’un office religieux. 








Elle est agréée par le curé et elle  organise l’accouchement. En cas d’urgence, elle procédera à l’ondoiement du nouveau-né.







A chaque naissance, c’est l’affaire de toutes les femmes du village. Parentes, amies, voisines,
  toutes sont là sans invitation formelle pour prodiguer conseils et commentaires à la matrone et à l’accouchée, contrairement à aujourd’hui où l’évènement est devenu très intime. Et elles reviennent les jours suivants, pour aider, conseiller et s’assurer que tout se passe bien.




En cette fin de l’année 1720, l’environnement de la venue au monde d’un enfant demeurait bien rudimentaire  de sorte que, pour les gens des XVIIe et XVIIIe siècles, la naissance de l’Enfant Jésus est moins extraordinaire qu’il n’y paraît.

 



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